Dans les réunions des comités de direction, les éditoriaux des magazines économiques ou les cours des écoles de commerce, de nouveaux mots font dorénavant florès : éthique, responsabilité sociétale, RSE, développement durable, etc. Les entreprises sont dorénavant mises face à des responsabilités globales qui dépassent la simple conformité pour intégrer l’ensemble des parties prenantes.
Ces réflexions autour de l’éthique sont à la mode ! Peut-être un peu trop… A se demander si le capitalisme ne serait pas saisi par la Morale, donnant ainsi tort à André Comte Sponville (“Le Capitalisme est-il Moral ?”, Albin Michel, Paris, oct 2004).
Pour tenter d’y voir plus clair il a paru important au Cercle d’Ethique des Affaires de proposer une réflexion sur l’éthique des affaires et de dire le ”pourquoi” mais aussi le “comment” en s’inscrivant dans une approche pragmatique et contemporaine, cohérente avec la réalité de la vie des affaires.
En effet, certains modèles, notamment ceux issus de normes anglo-saxonnes, ne sont pas adaptés à tous les cadres juridiques et culturels, mais surtout ne sont pas capables de traiter la complexité croissante de l’environnement des entreprises. Contrairement à un cas “compliqué”, un phénomène “complexe” ne se reproduit jamais deux fois à l’identique. La démarche éthique doit donc être éclairée par une nouvelle intelligence d’entreprise, capable de gérer un environnement né de la ‘postmodernité’.
Yves Medina,
Président d’honneur du Cercle d’Ethique des Affaires
Ce manifeste a été conçu et écrit par Dominique Lamoureux avec l’active contribution d’Emmanuel Bloch. Un Groupe de Travail composé de Alain Anquetil, Cédric Dubar, Jean-Michel Guibert, Emmanuel Lulin, Yves Medina, Marie-Agnès Vieitez a apporté ses conseils et sa validation.