Le chiffre de cette semaine :
15,9 millions d’euros
Corruption : la justice valide un accord entre Airbus et le PNF, prévoyant une amende de 15,9 millions d’euros pour l’entreprise. L’accord est censé mettre fin au chapitre judiciaire. La justice a validé mercredi 30 novembre à Paris un accord permettant à l’avionneur européen Airbus d’éviter des poursuites pénales dans les enquêtes pour corruption principalement lors de vente d’appareils en Libye et au Kazakhstan entre 2006 et 2011, contre une amende de 15,9 millions d’euros.
Lors d’une audience publique, le président du tribunal judiciaire de Paris, Stéphane Noël, a homologué la convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) conclue entre Airbus et le Parquet national financier (PNF), le 18 novembre.
Les faits ont été révélés dans le cadre de trois informations judiciaires :
la première, sur les soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle 2007 de Nicolas Sarkozy, ouverte en 2013, s’est intéressée à la vente, fin 2006, de douze avions Airbus au régime de Mouammar Kadhafi ;
la deuxième, dite du « Kazakhgate », ouverte en mars 2013, se penche sur des soupçons de corruption et de commissions illégales versées à des intermédiaires en marge de contrats conclus entre la France et le Kazakhstan entre 2009 et 2010, sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Ces contrats portaient sur la fourniture d’hélicoptères, d’un centre de satellites, de deux satellites et 295 locomotives, pour un montant annoncé à l’époque de deux milliards d’euros ;
la troisième concerne des soupçons de corruption du gérant d’une société privée et de son fils pour des contrats notamment en République tchèque, au Koweït et au Turkménistan.